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SAUVEGARDONS LA BEAUTE NATURELLE
 DES FORETS DES RIVES DU RHONE

 

ASFAG

 

Association pour la Sauvegarde des Forêts et des Arbres Genevois

 

 

 

 

Jungle africaine ? Forêt amazonienne...? 
Non !  Il s'agit du Rhône, à un ou deux kilomètres à vol d'oiseau du centre de Genève. Moins de 100 mètres sur la gauche, la ville d'Onex et ses quelques 10.000 habitants !

 

 

 

LA BEAUTE NATURELLE DES RIVES DU RHONE EN DANGER

 

 C'est dans ce cadre idyllique, espace protégé par des lois cantonales et fédérales, classé réserve naturelle d'oiseaux d'eau et de migrateurs d'importance internationale et répertorié dans l'inventaire fédéral des paysages, que les autorités d'Onex, avec l'autorisation du Département du Territoire genevois ont décidé, sans prévenir la population, « d'entretenir » cet endroit exceptionnel en faisant couper la majorité des gros arbres, principalement des chênes plus que centenaires. Ceci en bordure du sentier qui longe les rives, l'un des plus beaux parcours pédestres du canton...

 

   Bien que ces travaux soient en infraction non seulement avec le bon sens le plus élémentaire -notamment quant au respect et à la politesse vis-à-vis des milliers de citoyens qui fréquentent et apprécient en toute saison ces lieux enchanteurs, mais aussi en infraction avec plusieurs lois tant fédérales que cantonales, malgré encore les nombreux recours prévus par la loi que des citoyens ont déposé tant auprès du département du territoire qu'auprès de la justice genevoise, les tronçonneuses n'ont pas pu être arrêtées !

 

 

 

En vert, réserves naturelles et espaces protégés reliés au Rhône (Sources DT).

Le cercle noir concerne les rives onésiennes où les coupes ont été effectuées.

 

 

 

   Vue aérienne de la forêt d'Onex, en bordure de la ville et du parc des Evaux. En dehors de toute législation protégeant les abords du Rhône, la fonction de cette « forêt », en regard de sa situation géographique, n'est certainement pas la production de cubage de bois, mais plutôt de réjouir le cœur et l'âme des citoyens !

 

 
  L'exploitation forestière dans ces lieux a causé un préjudice, notamment au niveau esthétique et paysager, qui est catastrophique et irréversible. Il faudra sans doute plusieurs générations pour que la nature reprenne ses droits naturels et que ces lieux reviennent à leur beauté d'antan.

 

 

 

Faut-il être fou pour saccager pareillement ce patrimoine naturel exceptionnel ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si rien n'est entrepris pour sauvegarder la beauté de cet espace naturel protégé, patrimoine historique et culturel de la population genevoise, ces « entretiens » forestiers sur la commune d'Onex vont continuer et seront également appliqués à toutes les forêts des bords du Rhône... Les rives de l'Arves sont également menaçée.

 

 

 

 

 

 

Lettre ouverte à Madame Béatrice Gisiger, Maire d'Onex

 

Madame,

Le Rhône avec ses rives genevoises et onésiennes fait partie de l'inventaire fédéral des paysages (IFP), paysage protégé par la loi fédérale sur la protection de la nature et du paysage (LPN). Les bois de chênes sont également protégés par cette loi LPN, ainsi qu'également par la loi genevoise sur les forêts (M510).

Le Rhône et ses rives sont également protégés par l'Ordonnance fédérale sur les réserves d'oiseaux d'eau et de migrateurs d'importance internationale depuis 1991. Les aspects du fleuve et de ses rives sont reconnus au plus haut niveau suite à l'initiative du WWF Genève. Les rives du Rhône sont aussi protégées par une loi cantonale depuis 1989 -voir brochure « le Rhône » éditée en mars 1991 par le Département du territoire.

En application de la convention RAMSAR, relative aux zones humides d'importance internationale, le secteur des rives du Rhône allant de la rade à l'Allondon fait encore partie des sites désignés par la Suisse (www.ramsar.org/key_conv_f.htm). Un sentier chemine le long de ces berges et constitue l'un des plus beaux parcours de tourisme pédestre du canton.

 C'est (c'était...) un endroit d'une beauté naturelle exceptionnelle, patrimoine historique et culturel de la population genevoise et plus particulièrement des habitants de notre commune, à un ou deux kilomètres à vol d'oiseau du centre de Genève et à environ 100 mètres (!) des premiers immeubles locatifs de la ville d'Onex. Un privilège citadin rarissime, voire unique au monde !

 

Aux abords du débarcadère des Evaux, avant les coupes « d'entetien ». Eté 2005.

 

Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette abondance de lois protectrices est l'expression sûre et fidèle de la volonté politique du peuple et de sa sensibilité éthique et esthétique à la préservation de ce patrimoine naturel exceptionnel.

Comment expliquer alors que vous avez pu, sans prévenir la popula- tion ‑le 99% des citoyens n'était pas au courant..., faire planifier puis exécuter dans ce site protégé et grandiose des travaux d'exploitation forestière ayant notamment pour but de faire couper la plupart des grands et beaux arbres ? En bordure du chemin pédestre, plusieurs centaines de ces arbres magnifiques -principalement des chênes- dont beaucoup sont plus que centenaires, ont déjà été coupés !

Ces arbres-là qui, justement, font le cachet de cet endroit splendide et qui ont une importance toute particulière pour le ravissement des yeux et de l'âme...

 

 

Le sentier pédestre cheminant le long du Rhône, aux abord du débarcadère des Evaux. Eté 2005.

 

 

Cette bouffée de beauté naturelle revivifiante à proximité immédiate de la ville d'Onex et de son triste paysage bétonné était en fait un peu, Madame Gisiger le jardin secret des Onésiens. Vous êtes venue dans ce jardin en couper les plus belles fleurs. Coupe-t-on des fleurs dans un jardin -surtout s'il ne vous appartient pas (!) sous prétexte que ces fleurs repousseront sûrement plus belles l'année suivante ? Coupe-t-on plusieurs centaines de magnifiques chênes, arbres sacrés de nos ancêtres, en osant dire à la population que -je cite Monsieur Steinman, ingénieur forestier irresponsable des forêts au niveau cantonal : «...dans cent cinquante ans, il y aura ici une forêt encore plus belle qu'avant» !?

 

 

Aux abords du débarcadère des Evaux, après les coupes « d'enretien ». Décembre 2005

 

 

 A ce sujet, nous avons eu avec vous, dès le début des travaux, de longs entretiens verbaux suivis d'un envoi de deux courriers signature où nous vous indiquions, preuve à l'appui -textes scientifiques sylvicoles et textes de loi annexés- que les travaux forestiers entrepris sur les forêts communales d'Onex aux abords des rives du Rhône n'avaient absolument rien à voir avec un entretien forestier sensé embellir et protéger la forêt. Nous vous avons de plus indiqué que ces travaux n'étaient aucunement obligatoires car des articles de la loi fédérale sur les forêts et sur la protection des monuments et des sites précisaient que l'on pouvait les éviter pour des raisons écologiques ou paysagères !

Comment expliquer alors que malgré toutes ces précisions, vous continuiez à nier l'évidence en restant sur vos positions -votre réponse par courrier du 12 janvier 2006- et en refusant de plus toujours à la population, malgré les droits de recours prévus par la loi et une pétition signée en deux après midi par plus de cinq cent citoyens, la possibilité de se prononcer sur la poursuite ou non de ces travaux forestiers ? Qui est propriétaire légitime de cette forêt, Madame Gisiger : Le Conseil administratif d'Onex ou la population de notre commune ? Il s'agit d'une insulte à la démocratie et à tous les habitants onésiens.

Une question se pose maintenant : Comment est-on arrivé à planifier et exécuter cette catastrophe ? Une catastrophe laissant une telle impression de saccage et de désolation que bon nombre de promeneurs et de joggeurs ne remettent plus les pieds en ces lieux ?   Pour ceux qui connaissaient cet endroit avant les coupes, cette sensation de saccage et de désolation est en effet décuplée. J'ai vu des promeneurs tellement choqués, Madame Gisiger, que des larmes coulaient sur leurs joues.... La nature en général et ces arbres en particuliers ne sont pas séparés de nous-mêmes : Ils sont un prolongement de notre organisme, ils sont nous ! Il s'agit par conséquent d'une véritable blessure physique et morale infligée à tous ceux qui appréciaient et fréquentaient ces lieux enchanteurs.

 

 

Toujours le long du sentier pédestre, sur les rives onésiennes du Rhône. Décembre 2005.

 

Pour planifier et faire exécuter cette catastrophe vous avez pour cela, Madame le Maire, avec votre acolyte Monsieur René Longet -principal instigateur de ce saccage- usé de plusieurs tromperies envers le Conseil administratif et municipal d'Onex et envers la population Onésienne :

Premièrement : Vous avez affirmé et vous persistez toujours à affirmer (!) que ces travaux forestiers étaient une obligation. Si cela était vraiment une obligation, vous n'auriez certainement pas attendu presque 20 ans -la loi sur les forêts date de 1991... pour faire « entretenir » les forêts onésiennes. De plus, la loi genevoise sur la protection des monuments et des sites ainsi que la loi fédérale sur les forêts (Lfo) prévoyaient qu'il était possible de renoncer à ces travaux pour des raisons écologiques ou de beauté du paysage ! En ces temps d'austérité budgétaire cela vous aurait permis encore d'éviter d'importantes et d'inutiles dépenses à la collectivité. En effet, même avec les subventions fédérales et la vente du bois, cette « affaire forestière » est largement déficitaire.

Deuxièmement : Vous avez affirmé -et vous affirmez toujours (!) que les coupes d'arbres effectuées avec force de loi sont principalement pour le bien de la forêt, pour son rajeunissement et pour la rendre plus belle qu'avant -dans 150 ans ?- alors que ces travaux d'entretien et de gestion des forêts prévus par la législation fédérale ont pour but principal de promouvoir la sylviculture et l'exploitation économique de la forêt, sylviculture et rendement forestier qui n'ont bien sûr aucun sens dans ce petit coin de paradis naturel, le long d'un des plus beaux sentiers pédestres du canton et à moins de 100m d'une ville de plus de 10.000 habitants !

 

Document distribué aux habitants d'Onex deux semaines après le début des travaux !
C'est ce qui s'appelle -notamment pour le texte en bas à gauche- prendre les citoyens
 pour des imbéciles...

 

Est-ce que la Nature à besoin de l'intervention humaine pour assurer sa pérennité et sa beauté ? Pourquoi croyez-vous, Madame Gisiger, qu'il y ait en Suisse et dans le monde des parcs nationaux d'une beauté majestueuse -par exemple le parc national suisse des Grisons- là justement ou l'on s'interdit de procéder au moindre entretien, hormis ceux pour la circulation et la sécurité des promeneurs ?

Vous saviez pertinemment qu'il ne s'agissait pas d'une coupe d'entretien paysager : En effet, le plan de gestion forestier d'Onex que vous avez entériné indiquait clairement que sur la presque totalité des quelque 30ha de forêt onésienne concerné, plus de 50 à 60% des arbres seraient coupés, principalement les moyens et gros diamètres. Ce plan de gestion spécifiait même (page 9) que la surface concernée par la protection paysagère ne serait que de 1ha (!) -les lisières- ou quelques grands chênes (!) seraient conservés...

De plus, vous avez fait obtenir pour ces travaux le label FSC, un label qui concerne l'exploitation forestière et qui n'a rien à voir avec un entretien paysager de la forêt ! Mais bien sûr, il y a le terme "écologique" associé à ce label et le brave citoyens n'y verra que du feu. Vous n'avez d'ailleurs même pas respecté ce label qui précise dans son article 3 que « les droits légaux et coutumiers des peuples indigènes doivent être reconnus et respectés » ! L'article 3.1 du label FSC précise de plus -je  cite : " Les peuples indigènes doivent contrôler les opérations forestières sur leur territoire" Quant à l'article 2.3 il précise aussi que " (...) En principe, des conflits d'une certaine ampleur, impliquant un nombre significatif de parties, disqualifieront les opérations forestières du certificat FSC."

Dans ces conditions, faire certifier FSC le bois que vous avez coupé sur les rives du Rhône relève d'un abus de confiance et d'une tromperie volontaire de plus vis à vis des citoyens et des organismes internationaux qui vous ont délivré ce certificat. Votre bois n'est donc pas FSC et ce label va vous être retiré. A ce propos, il y a quelques années, le Grand Conseil genevois a considéré que Genève devait mériter le titre de "capitale de l'environnement en proposant une politique respectueuse de l'environnement ici et ailleurs". Pour cela, il a déposé une motion invitant le Conseil d'Etat à s'assurer que le bois utilisé provienne de forêts exploitées selon les principes du FSC (mémorial du Grand Conseil 1995/III page 2768/2769). Le Grand Conseil appréciera...

 

Le petit pont du débarcadère des Evaux. Avant -été 2005

 

 

et après -décembre 2005...

 

 

 

 

Troisièmement :  Vous avez affirmé -et vous affirmez toujours (!) que les gros arbres pèsent sur les berges, qui risquent d'être emportées par la chute des arbres. Ne croyez-vous pas que c'est plutôt ces arbres qui, avec leurs racines retiennent les berges et préviennent leur érosion ? Ne croyez-vous pas que des arbres qui ont résisté sur notre commune à des vents de plus de 150 km/h et à des pluies diluviennes dans les années 90 ayant partout ailleurs dans le canton provoqués des dégâts importants, ne croyez-vous pas que ces arbres sont justement parfaitement sains et vigoureux pour assurer encore pendant de nombreuses décennies leur rôle protecteur ?

Montez par exemple sur  le sommet du Salève en prenant la route de la croisette. Vous y verrez des milliers de gros arbres juste en dessus de la route, dans des pentes qui sont plus importantes que celles des rives du Rhône ! Pourquoi nos voisins n'ont-ils pas encore coupé tous ces arbres dangereux ? Parce qu'ils n'y connaissent rien au sujet de la forêt et que se sont des irresponsables ?? Une riche documentation émanant de diverses sources officielles et scientifiques concernant la protection qu'offre les arbres contre les glissements de terrains, stabilisations des pentes, chutes de pierre, etc. est disponible sur Internet en tapant quelques mot clefs dans le moteur de recherche.

Citons encore à ce sujet un auto goal de Monsieur Cramer qui, sur ma proposition, se refuse à faire enlever toutes ces souches cadavres résultant de ses œuvres forestières philanthropiques (!) en prétextant dans sa lettre du 23 décembre -je cite : « ... que cela constituerait une atteinte très grave au sol de la forêt ». Dans le même temps, Monsieur Steinmann, ingénieur forestier de l'Etat nous expliquait que dans un peu plus de dix ans, les racines de ces grands arbres coupés auront pourri et se seront désagrégées. En effet, sur des chênes, il n'y a pas de repousses à partir des souches...

Cela veut donc dire que dans une ou deux décennies, les souches des gros arbres coupés et leurs racines qui retenaient le terrain auront disparu. Si je lis bien M. Cramer, cela constituera alors une atteinte très grave au sol de la forêt... notamment par le fait qu'à la première forte pluie, le terrain plus retenu par les arbres va se déstabiliser : Glissements de terrain et érosion des berges !!

On vous présentera alors « toutes nos excuses » pour cette lamentable erreur et l'on se fera ensuite un plaisir de reconstruire le chemin pédestre et d'aménager les lieux aux frais du contribuable !

Ceci n'est pas une vision paranoïaque du futur puisque ce schéma s'est déroulé il y a peu de temps tout près de chez nous ! Pour mémoire, je vous cite le cas d'Onnion, en France voisine, où des « experts » ont également persuadé les autorités locales de couper des arbres soit disant « menaçants » au-dessus de la route. Un $accage de la même nature que celui d'Onex...

Eh bien ce qui devait arriver est arrivé : Lors de fortes pluies, un rocher s'est détaché de la pente, plus retenu par les racines des arbres qui venaient d'être coupés, et ce rocher s'est écrasé sur une voiture : Bilan : Deux morts... Bravo les expert$ !

En résumé, les arbres, surtout les moyens et gros diamètres ne menacent pas les berges, ni la sécurité des promeneurs. En fait, c'est exactement le contraire !! Dans les stations de ski entre autre exemple, pour des raisons économiques -industrie du tourisme- on ne peut se permettre que des arbres ou des rochers tombent sur la route ou un chemin pédestre et écrase un automobiliste ou un randonneur. Tout un chacun pourra constater lors d'une excursion en montagne, que tous ces arbres sains dans les pentes en dessus des routes et ailleurs sont précieusement conservés !

Pour le Rhône, parcourez le sentier pédestre ou descendez le fleuve en bateau. Depuis plus de cinquante ans que cette forêt est laissée à elle-même, hormis l'entretien des sentiers pédestres, pas un arbre n'a jusqu'à présent emporté les berges. A ma connaissance il y en a eu que deux ou trois qui sont tombés sur le chemin en cinquante ans, lors de vents de plus de 150km/h et des pluies diluviennes, justement à ces moments où personne ne va se promener en forêt !

Si vraiment la sécurité des promeneurs vous posait un problème, il n'y avait qu'à placer un panneau à l'entrée des sentiers pédestres conseillant, pour les rares distraits qui ne l'auraient pas encore compris « ...qu'il est déconseillé de se promener en forêt lors de forts vents ou de fortes pluies » ! A ce propos, nous demanderons à M. Cramer pourquoi il n'a pas encore fait couper tous les gros arbres sur les berges de l'Arve, arbres deux à trois fois plus vieux que ceux d'Onex et qui risquent, surtout en ville, de tomber sur les voitures et les piétons...

 

 

 

 

  Ci-dessus et ci-contre, en pleine ville et sur plusieurs kilomètres, les berges de l'Arve sont recouvertes d'arbres qui sont souvent immenses -plus de 30m de hauteur... et multi centenaires.

 Une situation quasi-similaire -voire plus préoccupante que celle des bords du Rhône.

Selon la mairie d'Onex et les experts forestiers, ces arbres sont donc dangereux. Même pour Monsieur Cramer en personne -je cite sa lettre réponse du 21 décembre où il nous explique pourquoi il a fait couper tous les gros arbres sur les rives onésienne du Rhône : « La Nature, la forêt en particulier, évolue constamment et il serait très dommageable d'attendre que les arbres tombent ou que l'érosion des berges emporte le chemin pour agir »

 Si je comprends bien Monsieur Cramer, cela fait plus d'un siècle que tous ces gros arbres sur ces rives citadines de l'Arve auraient dû être coupés... Ils menacent de plus la sécurité du trafic et des piétons.

  Il est donc certain que dans un avenir très proche, tous ces gros arbres sur les berges de l'Arve vont subir le même sort que ceux des bords du Rhône...

 

 

Quatrièmement : Il s'agit d'une tromperie par omission, et c'est peut-être la tromperie le plus grave et la plus inquiétante : En effet, le Rhône et ses rives, ainsi que les forêts de chênes qui les composent sont reconnus d'importance nationale -inscrits respectivement sous la réf. 1204 et réf. 1205 de l'ordonnance concernant l'inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels (OIFP) du 10 août 1977, état 10 mars 1998.

Les sites répertoriés selon cette ordonnance OIFP sont protégés selon l'article 5 et 6 de la loi fédérale sur la protection de la nature et du paysage (LPN) du 1er juillet 1966, état 3 mai 2005 :

 

 Art. 5 inventaires fédéraux et d'objets d'importance nationale

1.         Le Conseil fédéral établit, après avoir reçu l'aval des cantons, des inventaires d'objets d'importance nationale...

 

Art. 6 Importance de l'inventaire

1.        L'inscription d'un objet d'importance nationale dans un inventaire fédéral indique que l'objet mérite spécialement d'être conservé intact ou en tout cas d'être ménagé le plus possible...

 

  Cette protection capitale n'est curieusement mentionnée dans aucun des documents officiels, procès verbaux, études, plans de gestion etc. qui ont motivé les décisions politiques de ces « travaux » forestiers entrepris dans la forêt onésienne, répertoriés dans cet inventaire. Il s'agit là, selon la législation, d'une négligence grave. En effet, nous lisons à l'article 24 de cette même loi LPN :

 

Art. 24, al. 1

Sera puni de l'emprisonnement jusqu'à un an ou de l'amende jusqu'à 100.000 francs celui qui, intentionnellement et sans autorisations, aura détruit ou endommagé sérieusement un biotope protégé.

 

En coupant plus de 60% des arbres principalement les moyens et gros diamètres dans un but d'exploitation forestière -voir plan de gestion approuvé et signé tant par le Conseil administratif et communal d'Onex que par Robert Cramer, Conseiller d'Etat- sans compter tous les chênes centenaires qui ont été encore coupés sous le prétexte fallacieux qu'ils « pesaient » sur les berges (!) il est manifeste que ce biotope à été sérieusement endommagé. Un examen des lieux, même sans être expert forestier, ne laisse d'ailleurs aucun doute : Le saccage, le massacre et le sabotage de cet endroit naturel idyllique protégé saute aux yeux, criant la honte et le scandale !

 

 

  Quant aux oiseaux d'eaux et de migrateurs, ils sont aux abords du Rhône, site classé réserve d'importance internationale (réf. 9 Ordonnance sur les réserves d'oiseaux d'eau et de migrateurs d'importances internationales et nationales -OROEM- du 21 janvier 1991). Une partie de ces oiseaux d'eau et de migrateurs vivent et nichent dans les grands arbres aux abords des rives. C'est dire que cette réserve naturelle concerne également les abords du fleuve.

  L'article 6 de cette loi OROEM, concernant la protection des biotopes, stipule même que la Confédération et les cantons veillent à assurer la prise en compte de la protection visée par les oiseaux d'eau et de migrateurs. De même, aucune mention de cette loi dans un quelconque document officiel...

   Toutefois, on parle quand même des oiseaux car un plan de gestion forestier doit  tenir compte de l'avifaune, même s'il ne s'agit pas d'une réserve naturelle. Selon donc ce plan de gestion forestière signé par un Conseiller d'Etat « écologiste », tous ces oiseaux migrateurs n'ont qu'à aller se faire... « gratter » ailleurs!

 

 

 

 

Pour certains volatiles, par exemple le Gobe-mouche gris, en déclin dans toute l'Europe, qui niche principalement dans les vieux arbres, on propose quand même (plan de gestion forestier d'Onex p. 9 et 34) la pose de... nichoirs !!!   Nous sommes en plein délire !

 

Nous avons trouvé une solution esthétique et écologique pour la pose des nichoirs :
Nous utilisons comme supports des arbres que nous avons coupés...

 

 

 

 

      

  A l'entrée des sentiers pédestres des bords du Rhône -ci-dessus sur la commune d'Onex côté Pont Butin, de nombreux panneaux de ce type indiquent aux promeneurs qu'ils entrent dans une réserve naturelle d'oiseaux et de migrateurs d'importance internationale. L'ordonnance fédérale du 21.1.1991 y est même citée. Certains élus, et non des moindres, le nient encore !

 De toute évidence, au vu des recommandations inscrites, ceux du Département du Territoire qui ont posé ces panneaux et ceux qui ont donné l'autorisation de faire couper tous les gros arbres dans cet endroit ne devaient pas être les mêmes personne...

 

 

                  (...)

  

 

 

D'autres propos mensongers ou qui pêchent par omission pourraient encore allonger cette liste et alourdir votre ardoise, Madame le Maire, mais nous stopperons ici leurs énumérations. Vos actions et attitudes dans cette affaire peuvent en fait se résumer en une phrase : « Quand on veut tuer son chat on dit qu'il a la galle... ».

Quand on veut tuer ses arbres, on dit qu'ils menacent la biodiversité, qu'ils font de l'ombre pour la végétation au sol (!) qu'ils menacent d'emporter les rives, qu'ils sont un danger pour les promeneurs, etc. A qui profite le crime ? Vous ne faites pas partie du Conseil administratif de la ville d'Onex, Madame Gisiger, mais du conseil d'administration des entreprises forestières qui s'occupent -à presque 1000 sfr ! (mille francs suisses) le gros arbre coupé, débardé, emmené hors site... de saccager avec les deniers publics l'un des plus beaux endroits naturels de notre canton.

 

 

Entassés sur le parking du centre sportif des Evaux,
une partie des « cadaves » de nos chênes centenaires...

 

 

Toutes les remarques ci-dessus valent aussi pour Monsieur Longet, Conseiller administratif d'Onex et Monsieur Steinmann, responsable des forêts au niveau cantonal, qui ont planifié avec vous cet « entretien-saccage » de ce site protégé. Monsieur Steimann, qui aura aussi à rendre des comptes pour des travaux forestiers manifestement injustifiés et illégaux -coupes rases de plusieurs ha (!) dans le site protégé des rives du Rhône sur la  presqu'île de Loex, dans les bois de Dardagny, de Chancy et de Versoix ainsi que dans la réserve naturelle du Moulin de Vert à Cartigny.

La colère gronde dans la population et une majorité de citoyens, qui ne sont pas dupes de vos tromperies, sont outrés et choqués. Notre association dont les membres augmentent de jour en jour a mandaté un avocat, Me Pierre Bayonet, afin de défendre nos intérêts ‑les intérêts de la population onésienne (!) Nous avons également le soutien à 100% de la Fondation Franz Weber, dont les avocats spécialisés étudient aussi dans les détails tous les dossiers de cette affaire.

Des plaintes judiciaires sont en préparation et seront déposées sous peu, notamment pour gestion déloyale des intérêts publics et atteinte grave à un patrimoine fédéral protégé. Le bureau d'ingénieurs forestiers Poget-Meynet, le Conseiller d'Etat Robert Cramer ainsi que tous les conseillers administratifs et communaux d'Onex qui ont élaboré et signé ce plan de gestion forestier scandaleux portent aussi une part de responsabilité plus ou moins grande dans cette affaire devront également en répondre devant les tribunaux.

 

Veuillez recevoir, Madame le Maire, mes salutations profondément indignées.

 

Pour L'ASFAG :

 

                        Dominique LOUP           

 

  

 

 

 

 

 

Dernière nouvelle : Pour entretenir les forêts genevoises, le Département du territoire projette de reprendre une technique ancestrale : Le brûlis !

 En effet cette technique appelée chez nous « Cramer la forêt » assure une excellente fertilisation du sol avec une repousse de la végétation plus vigoureuse et plus belle qu'avant.  Elle a également un gros avantage : Elle ne coûte pas un centime à la collectivité...

 

 

 

 

Proposition de modification de la loi sur la protection
 des rives du Rhône (L4 13)

 

Le plan de gestion forestier des forêts du bord du Rhône a été établi par le bureau Poget & Meynet, Ing. Forestier EPFZ à Gland / VD. Curieusement, ce bureau fait également partie du comité d'une association pour le développement et la promotion des entreprises forestières en Suisse (CRIFOR). Curieux en effet, car il semble que dans cette position, il est difficile d'être totalement objectif quant à la gestion intelligente d'un patrimoine forestier -la fonction sociale de la forêt ne rapportant pas grand chose financièrement... d'autant plus si ce bureau, pour son siège principal, ne se trouve pas sur le canton de Genève !

   Curieux également, car la loi genevoise sur les forêts (M510) précise que ce plan de gestion forestier aurait pu être fait par le département du territoire lui-même... En ces temps d'austérité budgétaire, cela pose certaines questions pertinentes...

Pour ce qui concerne les lois, ce plan de gestion forestier P&M nous en rappelle les modalités. Nous lisons à cet effet en page 3, au chapitre rappel de la législation :

« La loi sur la protection générale des rives du Rhône du 27 janvier 1989, ne donne aucune indication sur la gestion forestière... »

Voici donc la faille législative qui a permis, avec l'occultation volontaire (!?) de lois protectrices qui n'étaient pas évidente à mettre en exergue pour le profane, l'élaboration d'un plan de gestion sylvicole en vue d'exploitation forestière dans les forêts protégées d'Onex, forêts dont la vocation sociale est plus qu'évidente.

Nous proposons donc de rajouter un article dans cette loi L413 afin qu'il ne soit plus possible a des technocrates, sous la pression d'entreprises privées du domaine de la forêt, de porter atteinte d'une telle manière à ce patrimoine forestier pourtant suffisamment protégé par la législation en vigueur. Nous demandons instamment aux politiques de notre canton d'exiger l'insertion dans cette loi d'un huitième et dernier article :

Art. 8 Gestion forestière

- Vu la loi fédérale sur la protection de la nature et du paysage (LPN) du 1er juillet 1966 : 

Art. 6 Importance de l'inventaire

L'inscription d'un objet d'importance nationale dans un inventaire fédéral (les rives du Rhône réf 1204 et les forêts de chêne réf 1205) indique que l'objet mérite spécialement d'être conservé intact ou en tout cas d'être ménagé le plus possible... 

- Vu la Loi fédérale sur les forêts du 4 octobre 1991 :

Chapitre 4 / Entretien des forêts / Gestion des forêts

Art. 20 alinéas 3 : Dans la mesure où l'état et la conservation des forêts le permettent, il est possible de renoncer entièrement ou en partie à leur entretien et à leur exploitation, notamment pour des raisons écologiques et paysagères.

- Vu que le Rhône et ses rives sont classées réserve naturelle d'oiseaux d'eau et de migrateurs d'importance internationale (OROEM- du 21 janvier 1991) :

Dans le périmètre protégé défini à l'art.1 de la présente loi sur la protection des rives du Rhône, ces rives et leurs forêts seront laissées à leur état naturel, telle que le temps les modèlent, hormis l'entretien des sentiers pédestres et la sécurité des promeneurs. Les arbres à abattre pour des raisons de sécurité aux abords des sentiers devront présenter un danger important, évident et imminent.

Une information à l'entrée des voies pédestres indiquera clairement au public que pour des raisons de sécurité, il est déconseillé de se promener dans les zones forestières par forte pluie ou par fort vent.

 

 

Merci de votre aide et de votre soutien pour la protection de ce patrimoine exceptionnel

 

 

 

 

 

Proposition de modification de la loi sur les forêts LForêts (M510)

Le territoire genevois est exigu. Les forêts de notre canton sont de taille modeste et leur emplacement est à proximité immédiate des habitations tant urbaines que campagnarde.

L'entretien d'une forêt selon les lois cantonales et fédérales prévoit des entretiens sylvicole, dans un but de rendement forestier, mais aussi des entretiens à fonctions sociales et paysagères ! Ces deux types d'entretien ne sont cependant pas compatibles entre eux. En effet, dans un entretien sylvicole, ont coupe généralement deux arbres sur trois...

C'est dire que certain (!) profite de l'ambiguité du terme « entretien » pour faire effectuer des travaux d'exploitation forestière à but de rendement forestier, en trompant la population qui pense -à juste titre- que le terme « entretien » signifie préserver ou dispenser des soins, comme on le ferait d'habitude pour son jardin ou sa propriété !

La fonction principale des forêts genevoises, au vu de et leur taille modeste et de leur emplacement à proximité immédiate des habitations est bien-sûr une fonction sociale et paysagère, qui est malheureusement beaucoup moins rentable économiquement...

Veux-t-on favoriser les entreprises du domaines de la forêt en trompant la population ou entretenir pour leur beauté et leur cachet un patrimoine cantonal inestimable ?

Nous proposons donc de rajouter impérativement un article dans cette loi M510 -dans laquelle aucun article ne mentionne la protection paysagère (!) afin d'éviter toutes atteintes irréversibles futures à la beauté des rares endroits naturels que nous offre notre petit canton et dans l'intérêt de la majorité des citoyens :

Chapitre II Conservation et protection

Art. 22bis  Protection paysagère

Aux abords des routes forestières ou des sentiers forestiers fréquentés ainsi que pour les lisières, à une distance de moins 50 mètres de ceux-ci, l'entretien de la forêt dans un but sylvicole est interdit. L'entretien à vocation sociale et paysagère est seul autorisé.

 Il sera requis dans tous les cas une autorisation cantonale, qui devra être publiée dans la feuille d'avis officielle du canton de Genève et de la commune concernée au moins trente jours avant le début des travaux. Les associations de plus de 3 ans d'âge vouées à la protection de la nature ont un droit de recours.

 

 

Responsabilité pénales

 

- Conseillers communaux et administratifs de la commune d'Onex

- Cadres hiérarchiques de l'Etat de Genève (Département du Territoire, domaine de la protection du paysage et services forestiers)

- Bureau d'étude Poget-Meynet

Les plaintes pénales pour chacune des personne citées sont en préparation. Ces plaintes seront publiées dans cette rubrique après leur dépôt à la cours de justice genevoise.

 

 

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